Alana

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J'écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pentre autrement  que je ne devrais penser, et ainsi jusqu'au plus profond de l'obscurité.

Alana sans dessus dessous




En-dessous de chaque article, vous trouverez différentes catégories suivant mes humeurs journalières.Mes doutes, mes envies, mes plaisirs, mes peurs....Etc...Etc...

 

Aux égaré(es)


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Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor
Que je parle ou que je me taise
Ceci ne tient qu'à toi
Ami, n'entre pas sans désir.

Paul Valéry

Dimanche 23 mars 7 23 /03 /Mars 00:35


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Dans le fauteuil bleu, large comme un lit,

Aux bras entrelaçants comme une caresse,

Elle est toute nue, et toute en ivresse,

Devant la candeur du miroir poli.

*

Un signe coquet qui semble un brin d' orge,

Trésaille et trésaute en brusques élans,

Entre ses deux seins gonflés et brulants,

Ses cheveux défaits roulent sur sa gorge.

*

Le cou renversé, le flan qui se tord,

Les jarrets tendus, ses cuisses ouvertes,

Tout son corps se cambre, et ses doigts alertes

Fouillent l' Ombre rose où frise de l' or !

*

Vite ! Vite ! Et toujours plus vite !

Sa main s' accelère et son bras frémit;

Ses yeux tournoyants sont clos à demi,

Et son ventre blanc s' élève et palpite.

*

Vite ! Encore plus vite ! Un rauque soupir !

Un sourire étrange ! elle a rendu l' âme...

Et sa main s' arrête, et sa chair se pâme;

Son souffle pressé paraît s' assoupir.

*

Plus rien ! Le Silence...Elle est toute pâle...

Soudain le désir la reprend, la tient.

Sa hanche se crispe, et sa main...Revient

Vite ! Vite ! Vite ! Et vite... Elle râle.

*

Le soir tombe, et tout d' Ombre se remplit

On ne perçoit plus que des profils vagues

A peine peut-être un reflet de bagues

Eperdument tremble au miroir poli.

 

Louis Marsolleau

Par Alana - Publié dans : Les plaisirs d'Alana
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Samedi 22 mars 6 22 /03 /Mars 22:41


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La pensée est un oiseau d'espace qui dans la cage des mots saura peut-être déployer les ailes, mais pas voler.
 
Khalil Gibran

Par Alana - Publié dans : Alana prend la pose
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Samedi 22 mars 6 22 /03 /Mars 17:27

 

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La baigneuse (1870) par William Bouguereau


Les femmes absolument belles n'ont de pudeur que juste ce qu'il faut pour faire valoir leur beauté.(Rivarol)


La fille de l'Erèbe, à la rose étoilée,
La nuit couvre le temple et sa douce vallée ;
Comme une ombre plaintive échappée au cercueil,
Alcyone se plaint, seule sur un écueil :
C'est l'heure des frissons, et des songes funèbres !
Rhodina, sur son lit, a peur dans les ténèbres,
Un bruit vague a troublé l'écho du corridor :
La lampe va s'éteindre au candélabre d'or,
Et sa pâle lueur, jouant avec les ombres,
De sinistres reflets couvre les lambris sombres :
Rhodina se recueille ; elle invoque en tremblant
La Reine de la Nuit, au diadème blanc,
Diane de Délos, dont les regards austères
Ne sont point indulgents aux amoureux mystères,
Diane de Délos, triple divinité
Qui des pieux hymens garde la chasteté.

Les nocturnes parfums de la molle Ionie
Arrivent de la mer, et donnent l'insomnie ;
La prêtresse a jeté bien loin, dans son ardeur,
Le tissu virginal, oeuvre de la pudeur,
Et son corps radieux éclairant l'ombre noire
Est plus doux au regard que sa couche d'ivoire :
Ses beaux yeux sont toujours ouverts... à ce moment
Une petite main soulève doucement
Le voile de la porte, et la voix d'une amie
A murmuré ces mots. - " Tu n'es pas endormie ! "
Et Rhodina tressaille à ces accents connus,
Et voit son Anaïs qui s'élance pieds nus,
Vers l'escalier du lit pour partager sa veille !
Les deux corps enlacés ne font qu'une merveille,
Et la chaste Phoebé , dans les cieux voyageant,
Mit un nuage noir sur son disque d'argent !

Adorable mélange, et lutte enchanteresse,
Où s'agite, au tison de l'ardente caresse,
Tout ce que la pudeur à l'œil chaste interdit,
Tout ce qu'aime l'amour, tout ce qui s'arrondit
Pour embraser nos sens, et dévorer nos âmes
Sur les deux horizons du corps des jeunes femmes !
Les deux seins ont mêlé leur albâtre ; les mains
Du foyer des plaisirs cherchent les doux chemins ;
Sur le double corail des lèvres embrasées
Murmurent les soupirs de deux langues croisées,
Et la pointe des doigts trouve, dans leurs prisons,
Les boutons de Vénus, cachés sous les toisons.

Tout à coup Anaïs se relève et se pose
Sur ses genoux, et dit : - Je me métamorphose ?
Je suis l'Amour, et toi Psyché, dès ce moment :
Tu seras ma maîtresse et je suis ton amant.
Je ne sais pas comment ce mystère se nomme,
Mais je sens que j'ai là quelque chose de l'homme.
La chose qui nous fait rire, en baissant les yeux,
Quand nous passons devant les images des dieux :
Le désir part de là... maintenant je me couche
Comme un homme sur toi, ma bouche sur ta bouche ;
Eclose, en un instant, comme la fleur d'avril,
Cette chose sans nom, mon organe viril,
Vingt fois, dans ses élans, ô maîtresse adorée,
Pressera ton bouton, sous sa toison dorée,
Et nous enseignerons aux dieux humiliés
Les terrestres plaisirs dans l'Olympe oubliés !
Elle a dit : L'action succède à la parole :
De l'homme absent la femme a deviné le rôle ;
On croirait voir Eros, le jeune dieu, couché
Sur le sein virginal de la blonde Psyché,
Et dans le vif assaut d'une longue caresse,
Changer la vierge en femme et la créer déesse !
Ce tableau nuptial, soumis à l'examen,
Aurait même trompé les yeux du sage Hymen.
On dit que le dieu Mars, qui partait pour la Thrace,
Du temple de Lesbos effleurant la terrasse,
Vit ce groupe divin, cet amas de beautés,
Ces suaves contours lentement agités;
Cet époux, qui semblait unir, par un prodige,
En un seul corps, Eros et Vénus Callipyge,
Et, qu'oubliant Cypris et ses fades amours,
Et les mêmes plaisirs recommencés toujours,
Invisible, il entra dans le saint gynécée,
Et que, sur Anaïs, alors si bien placée,
Léger, comme l'oiseau sur la feuille des bois,
Il trouva le bonheur pour la première fois.
Sous l'aiguillon du dieu, la virile prêtresse,
Arrivait aux fureurs de l'amoureuse ivresse ;
Sa bouche de corail, dans ses baisers ardents,
Incrustait sur la chair les perles de ses dents ;
Ses cheveux vagabonds mêlaient leur brune tresse
Aux cheveux d'or, flottant sur la ferme prêtresse,
Comme au bord des ruisseaux, sur le flanc des vallons,
On voit les iris noirs, mêlés aux genêts blonds :
Les deux voix roucoulaient une extase suprême,
Musique de l'amour, qui n'a pas de poème ;
Puis, tout fut immobile, on eût dit que Paros
Avait sculpté Psyché, dormant avec Eros !

Quand l'aube, dissipant les ténèbres profondes,
Des promontoires saints argente les rotondes,
Les sons mystérieux, les murmures charmants,
Les préludes d'amour, les doux gazouillements,
En fanfare d'essai, timides et joyeuses,
Eclatent à la fois, aux cimes des Yeuses ;
Sur les branches des pins, sous les épis des champs,
Et tous ces bruits confus bientôt seront des chants.
A ce vague concert les deux belles amies
Mêlaient leurs douces voix, par l'extase endormies,
Et Syrinx, réveillée au milieu des roseaux,
Crut que le toit du temple avait un nid d'oiseaux.
Puis, la force revint, après la molle extase,
Et les mots décousus formèrent une phrase.
- Ma belle Rhodina , dit Anaïs, un jour,
Timides, ignorant les choses de l'amour,
Nous trouvâmes, écrits sur l'écorce d'un tremble,
Quatre vers de Sapho ; nous les lûmes ensemble
Comme une énigme, et puis, nos esprits impuissants
Avec de vains efforts en cherchèrent le sens ;

Rappelle-toi ces moments de silence
Où, sans respect pour le dieu du discours,
De l'organe de l'éloquence
Je fis l'aiguillon des Amours !

Rhodina se taisait. - O maîtresse divine
Dit Anaïs, eh ! bien, le sens je le devine !
Un invisible dieu, dans ces heureux moments,
Eclaire mon esprit... tu vas voir si je mens !
Elle embrasse la vierge, et sa main délicate
Ecarte doucement ses deux cuisses d'agate,
Et sa langue, effleurant tout un corps adoré,
Descend du sein d'ivoire au triangle doré,
A la toison d'amour, à ce foyer de flamme
Où palpite sans fin l'autre cœur de la femme !
Oh ! rougissez, vous tous, dieu du sacré vallon,
Dieu des cheveux bouclés, insipide Apollon !
Jupiter, dieu banal, dieu des métamorphoses,
Qui perce les rosiers, sans déguster les roses !
Bacchus, dieu des buveurs, toi qui cherchait en vain
Les sentiers des toisons dans l'ivresse du vin ?
Et toi-même, Nessus, amant de Déjanire !
Et toi, pauvre Adonis, blond enfant de Cynire,
Dont la lèvre ignorant la rose et le bouton,
Jamais ne descendit au-dessous du menton !
Regardez Anaïs !!... Dans sa course lointaine
L'Arabe du désert qui cherche une fontaine,
La trouve, et d'une eau vive, à l'ombre s'inondant,
Sur ses mains, elle a fait asseoir la vierge blonde ;
Elle sent onduler la sphère deux fois ronde
Qu'une ligne partage, et dont chaque moment
Active, par degrés, le souple mouvement :
Sur sa langue, allongée en aiguillon de flamme,
La fougueuse Anaïs semble avoir mis son âme ;
En vain le souffle manque à ses poumons ; la voix
A son gosier ; la force aux ongles de ses doigts,
Elle lèche toujours cette charmante chose
Où l'or fin d'un duvet couvre deux lèvres roses ;
Elle aspire toujours, dans un écrin amer,
L'aphrodite parfum, arôme de la mer,
Ce parfum, qu'apporta, sous sa toison dorée
En naissant sur les flots, la blonde Cythérée,
Et qui, depuis ce temps, met sa divine odeur
Dans le dernier asile où s'éteint la pudeur !
Rien n'arrête Anaïs dans sa soif libertine !
Elle agite toujours la ligne serpentine
Sur son dos frissonnant ; elle darde toujours
L'aiguillon sur la coupe offerte à ses amours :
L'albâtre de son corps prend la teinte écarlate ;
Dans un duo strident le paroxysme éclate ;
Les chairs brûlent les chairs ; tout ce qui s'arrondit
sur ce groupe divin, à l'unisson bondit ;
Et Rhodina, crispant ses belles mains d'ivoire,
Déchire d'Anaïs la chevelure noire,
Et retient les baiser captifs, à ce moment
Où le feu doit s'éteindre, après l'embrasement.

Aurore revêtait sa robe diaphane.
On entendait, au loin, l'hymne saint de Diane
L'hymne à Phoebé que chante, à l'heure où l'ombre fuit,
Le nautonnier, sauvé des périls de la nuit.
Lesbos ouvrait son temple, et les jeunes prêtresses
Sur leur corps, dévasté par le feu des caresses,
Agrafaient chastement le lin sacerdotal
Pour encenser Vénus sur son blanc piédestal :
Jamais leurs belles mains ne furent moins habiles.
Anaïs prit alors la pose des sybilles,
Et dit : - Ma Rhodina, tu m'en fais le serment,
Jamais homme, jamais ne sera ton amant,
Et je voudrais qu'ici toutes les autres femmes
Promissent, comme toi, leur haine aux Grecs infâmes !
Le monde finira, disent-ils ; beau malheur !
Un nouveau peut renaître, et vaudra bien le leur.
Si la femme refuse encor d'être féconde
Les cailloux de Pyrrha repeupleront le monde.
Toi, tu resteras vierge, et jusqu'à ton trépas ;
Et, pour plaire à Lucine, on ne te verra pas,
Des matrones d'Argos rêvant la chaste gloire,
Aux viriles sueurs souiller ton corps d'ivoire !

- Jamais ! dit Rhodina, je t'en fais le serment !
J'ai trouvé dans toi seule un éternel amant !


Joseph Méry : Les Vierges de Lesbos

Par Alana - Publié dans : Saphisme
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Vendredi 21 mars 5 21 /03 /Mars 23:37

 

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De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise.
 
Guy de Maupassant


De belle fêtes de Paques à toutes et tous.

Par Alana - Publié dans : Pêle-mêle
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Vendredi 21 mars 5 21 /03 /Mars 23:04


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Le lundi 07 avril.....
Je compte les jours....17
Yeah! Yeah! Yeah!

Par Alana - Publié dans : Musique
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Vendredi 21 mars 5 21 /03 /Mars 15:49


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Le malheur porte le bonheur
Le bonheur sous-tend le malheur
Dira-t-on que vus de très haut
Marcher droit et dévier demeurent?
Le normal se fait monstrueux
Le bénéfique maléfique
C'est dans la nuit des temps que l'homme
A commencé de s'égarer.

Par Alana - Publié dans : Pêle-mêle
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Vendredi 21 mars 5 21 /03 /Mars 15:33


Enkil.jpg


Sur la luzerne en fleur assise,
Qui chante dès le frais matin ?
C'est la fille aux cheveux de lin,
La belle aux lèvres de cerise.

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.

Ta bouche a des couleurs divines,
Ma chère, et tente le baiser !
Sur l'herbe en fleur veux-tu causer,
Fille aux cils longs, aux boucles fines ?

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.

Ne dis pas non, fille cruelle !
Ne dis pas oui ! J'entendrai mieux
Le long regard de tes grands yeux
Et ta lèvre rose, ô ma belle !

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.

Adieu les daims, adieu les lièvres
Et les rouges perdrix ! Je veux
Baiser le lin de tes cheveux,
Presser la pourpre de tes lèvres !

L'amour, au clair soleil d'été,
Avec l'alouette a chanté.


Charles-Marie Leconte De Lisle(1818-1894)

Par Alana - Publié dans : Poésie
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